Guadeloupe | Société
Alors que le syndicaliste Elie Domota a récemment saisi la Garde des Sceaux concernant l'usage du créole au tribunal en Guadeloupe, la Cour Européenne des Droits de l'Homme vient de rejeter une demande pour parler tahitien à l'Assemblée de Polynésie.
[ jeudi 07 oct. 2010 | DOMactu.com | Par Christelle Viguier ]
Il semble donc que la question de l'usage des langues régionales au sein des institutions se pose dans plusieurs territoires de l'Outre-mer.
Ainsi, la Cour européenne des droits de l'homme a rejeté la plainte de Sabrina Birk (ancienne élue UPLD à l'Assemblée de Polynésie) concernant l'interdiction de s'exprimer en langue tahitienne dans l'hémicycle.
Cette élue avait porté plainte en 2006 pour « atteinte à la liberté d'expression et à la liberté de réunion et d'association », estimant que le fait de ne pas pouvoir parler tahitien à l'Assemblée était une discrimination à son encontre. Rappelons que le tahitien est utilisé quotidiennement par les Polynésiens.
La Cour européenne des droits de l'homme s'est déclaré « incompétente », estimant qu'elle « n'a pas à se prononcer sur le choix de la langue de travail d'un parlement national, dicté par des considérations d'ordre historique et politique qui lui sont propres ».
Christelle Viguier - DOMactu.com