Haiti : vérifications sous fond de controverse

La période de contestation des résultats des élections s'est ouverte lundi conformément à la décision du Conseil électoral provisoire (Cep). Le recompte des voix ne concerne seulement trois des candidats à la présidence.
Après une semaine marquée par de violentes protestations populaires, les candidates et candidats, à la présidentielle et aux législatives, ont 72 heures pour produire légalement leurs contestations par rapport aux résultats préliminaires du scrutin.

Le Conseil électoral provisoire a appelé les différents acteurs concernés à intégrer une commission spéciale, qui aura pour tâche de vérifier les procès-verbaux. Mais, jusqu'ici, cette disposition inédite, ne fait pas l'unanimité et suscite la méfiance chez les principaux intéressés.
Myrlande Manigat, la candidate ayant remporté le plus grand nombre de voix a fait savoir ses doutes par rapports à la procédure qui sera adoptée en vue de réaliser cette vérification.
Michel Martelly, dont les partisans ont gagné les rues par milliers pour contester les résultats provisoires, exclut tout bonnement de prendre part au processus de recompte.

Cette vérification « doit aller en profondeur et tenir compte de tous les facteurs qui, au cours de la journée du scrutin auraient pu altérer la volonté des électeurs », soulignent les institutions haïtiennes.