Guadeloupe | Politique

Présidence UMP : des voix de l’Outremer oubliées ?

Le camp de François Fillon revendique aujourd'hui la victoire à la présidence de l'UMP. Avec « les voix d'Outremer oubliées », l'ancien premier ministre remporterait finalement l'élection avec 26 voix d'avance sur Jean-François Coppé.
[ Mercredi 21 nov. 2012, 11:00 | DOMactu.com | Par Karen Bourgeois ]
Pour rappel, chaque candidat avait dans un premier temps annoncé qu'il avait remporté l'élection à la présidence de l'UMP.

Jean-François qui avait été le premier à s'exprimer, avait finalement été conforté par les résultats officiels proclamés par la COCOE.

Et seules 98 voix le séparaient de François Fillon. L'ancien premier ministre avait semblé accepté le verdict des urnes avec, cependant, beaucoup d ‘amertume.

Mais aujourd'hui, une nouvelle donnée est apparue. Les votes de Nouvelle-Calédonie, Mayotte et Wallis et Futuna, ont été omis du total proclamé.

« Dans le calcul final, 1 304 militants ont été privés de leur choix » a souligné le camp de François Fillon.

Une erreur qui aurait été reconnue par le sénateur Patrice Gélard, président de la commission de contrôle électorale de l'UMP.

Aussi, la prise en compte de ces trois fédérations donnerait à François Fillon 26 voix d'avance : 88 004 voix contre 87 978 pour Jean-François Copé.

« Il s'agit d'une erreur manifeste et grave. Nous demandons donc à la COCOE que les résultats soient simplement rétabli ».

Par ailleurs, François Fillon « propose une solution de concorde, en demandant à Alain Juppé, le président fondateur de l'UMP, d'assurer de façon transitoire la direction du parti ».

Et d'ajouter : « Mon souci de l'unité de notre parti et de son honneur m'a conduit à indiquer, dès lundi, que je n'utiliserai pas la voie juridique pour trancher les litiges. C'est ce même souci d'unité qui, aujourd'hui, me conduit à réclamer simplement la vérité. Nous la devons à nos adhérents ».

Mais du côté de Jean-François, pas question de revenir sur les résultats annoncés lundi : « Il faut maintenant se rassembler et travailler ensemble ».

La COCOE, quant à elle, à travers la voix de son président, a indiqué qu'elle « ne pouvait plus revenir sur sa décision ».

« Les deux parties s'étaient mises d'accord, au moment de la proclamation des résultats pour ne pas examiner les irrégularités ».

Et d'ajouter : « Dorénavant, toute contestation doit être adressée, le cas échéant, à la commission des recours ».

Une solution que même Jean-François Copé n'exclut pas. Mais à condition que cette commission des recours se penche aussi « sur les très contestés résultats des Alpes-Maritimes ».

Affaire à suivre.
Karen Bourgeois - DOMactu.com
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