Guadeloupe | Politique

Collectivité unique : Jacques Gillot veut un referendum

Le Président du conseil général, a annoncé hier qu'il proposera, lors du prochain Congrès, l'organisation d'un referendum sur les institutions avant la fin de l'année 2013. DOMactu vous propose le communiqué de Jacques Gillot.
[ Jeudi 20 déc. 2012, 00:05 | DOMactu.com | Par Karen Bourgeois ]
« Jacques Gillot demande une consultation référendaire sur la question des institutions pour mieux servir les politiques publiques voulues par les Guadeloupéens

En s'exprimant hier en ouverture de la plénière budgétaire du Conseil Général, l'exécutif départemental a formé le vœu que le congrès du 27 décembre favorise l'expression la plus large de l'ensemble des élus et des forces politiques de ce pays.

Il a ainsi rappelé que le 24 juin 2009, les élus guadeloupéens, au-delà de leurs différences de position ont convenu à l'unanimité de l'élaboration d'un Projet Guadeloupéen de Société intégrant un volet consacré à la gouvernance.

Il a également rappelé que les élus avaient initialement réclamé 18 mois, et que c'est au final après plus de 36 mois de travail parfois ralenti par les échéances électorales et les stratégies personnelles que le groupe de pilotage a enfin pu rendre sa proposition le 10 décembre dernier.

Pour Jacques Gillot trois séries d'enseignements ressortent essentiellement de ce rapport :
- Tout d'abord que la société guadeloupéenne traverse une profonde crise des valeurs et de ses institutions,
- Ensuite, que les guadeloupéens qui ont participé au projet pointent du doigt le fait que les politiques publiques ne sont pas mises en œuvre de façon suffisamment cohérente et efficiente,
- Enfin sur la question de la gouvernance, même si cette question ne figure pas au rang de leurs priorités, les guadeloupéens comptent beaucoup sur les élus et sur les pouvoirs publics pour améliorer les conditions de mise en œuvre des politiques publiques sur notre territoire et répondre davantage aux attentes de la population.

Pour Jacques Gillot, il n'est donc pas possible d'imaginer la mise en œuvre des politiques publiques selon des modalités renouvelées sans interroger dans le même temps l'organisation des institutions : En un mot on ne peut pas évoquer le contenu sans débattre du contenant !

Jacques Gillot a également tenu à rappeler que le projet de société dont les élus ont unanimement décidé de l'élaboration le 24 juin 2009 comprend bien un volet gouvernance, et que, congrès après congrès, ils ont fait progresser cette question à l'instar du congrès de décembre 2010 à l'occasion duquel les élus ont clairement affiché le choix que toute évolution des institutions s'effectue dans le cadre de l'article 73 de la constitution française.

Le Président Gillot a en outre rappelé que les compétences du congrès institué par LOOM du 13 décembre 2000 visent précisément les propositions en termes d'évolution institutionnelle, les propositions de répartitions de compétences entre les deux collectivités ou les transferts de l'Etat vers ces collectivités.

Pour le Président du Conseil Général les élus doivent constituer une véritable force de propositions en définissant clairement ce qu'ils veulent pour la Guadeloupe pour ne pas subir des décisions prises par Paris, comme ce fut le cas au moment de la réforme territoriale proposée par Nicolas Sarkozy.

Il s'agit pour jacques Gillot de faire en sorte que la volonté des élus soit prise en compte dans l'acte 3 de la décentralisation plutôt que de subir, comme trop souvent, les conséquences de décisions prises par d'autres.

L'exécutif départemental a donc réaffirmé sa volonté de tout mettre en œuvre pour que le projet guadeloupéen de société soit abordé dans toutes ses dimensions au congrès du 27 décembre, et donc naturellement en incluant le volet de la gouvernance des institutions.

Au surplus, Jacques Gillot a estimé que les élus devaient assumer leurs responsabilités devant l'histoire et interroger le peuple guadeloupéen sur ce qu'il souhaite vraiment en termes d'évolution de ses institutions.

C'est dans cet ordre d'idées que le Président Gillot proposera, lors du prochain congrès, que les conseillers régionaux et généraux se prononcent officiellement sur l'organisation d'une consultation référendaire avant la fin de l'année 2013.


Pour Jacques GILLOT on ne construit pas les institutions pour les hommes mais pour servir la stabilité, la cohérence et l'efficacité des politiques publiques que l'on veut mettre en œuvre au service du développement d'un territoire »

FIN DE COMMUNIQUÉ.
Karen Bourgeois - DOMactu.com
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