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Le LKP appelle à la grève générale

Les organisations syndicales du LKP, le Liyannaj Kont Pwofitasyon, se mobilisent aujourd'hui « contre la vie chère, contre la remise en cause des acquis sociaux et pour le respect des accords d'entreprises ». Le RDV est fixé devant le Bik de Pointe-à-Pitre à 8h30.
[ Mardi 27 mars 2012, 00:05 | DOMactu.com | Par Karen Bourgeois ]
« Depuis décembre 2010, il n'y a pas eu d'appel unitaire à la grève générale, mais cela ne veut pas dire qu'il n'y avait pas de raison de déclencher une grève ».

UD-FO, Unsa, CGTG, UGTG, CFTC, Sud PTT Gwa, CFDT... Les syndicats réunis au sein du LKP appellent à la grève générale.

Tous les secteurs d'activité devraient être touchés. Dans l'éducation nationale, par exemple, le rendez-vous est fixé ce matin à 8h30 devant le Rectorat.

Les enseignants se mobilisent :
- Contre une application sans discernement par le rectorat de la politique de restriction budgétaire mise en place par le gouvernement. Ce qui se caractérise cette année encore par la suppression des 174 postes dans notre académie pour la rentrée 2012.
- Nous refusons les conséquences de mesures scélérates qui engendrent échec scolaire et violence dans les établissements et qui dégradent les conditions de travail des personnels.
- Nous n'acceptons pas les réponses méprisantes de l'administration aux revendications légitimes des personnels.

L'intersyndicale de l'éducation est composée de FAEN/SNCL, FSU, SEP/CGTG, SGEN/CFDT, SNETAA/FO et SPEG/UNSA.

Plus généralement, les revendications du LKP portent entre autres sur :
- la remise en cause des acquis sociaux, pour le respect de l'accord régional interprofessionnel sur les salaires (accord Jacques Bino) du 26 février 2009.
- le respect de l'accord global du 4 mars 2009.
- le maintien des 40% de vie chère et surtout son intégration dans le salaire de base.
- la rénovation de l'unité sucrière de Marie-Galante
- les abus des contrats aidés.
- les hausses de prix du carburant.
- la baisse du pouvoir d'achat.
- la précarité.
- les licenciements.
- le paiement tardif des salaires.
- la remise en cause des dispositions légales et la répression syndicale.
-
Selon le LKP, entre mars 2009 et mars 2012, les bénéficiaires de l'accord Bino devaient recevoir près de 7 200€ alors qu'ils n'auraient reçu au mieux que 700€.

Pour Elie Domota, le leader du Liyannaj Kont Pwofitasyon, « le LKP poursuit un combat qu'il doit gagner au nom des travailleurs et du peuple guadeloupéen. »

Et « depuis 2009, beaucoup de prix ont baissé, mais ont aussitôt augmenté. Le LKP a aujourd'hui plus d'expérience et peut mieux appréhender les problèmes. »
Karen Bourgeois - DOMactu.com
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