Des pompiers inquiets

« Nous sommes mobilisés, mais bien évidemment, il n'y a aucune incidence sur les appels au 18 et sur les interventions ».

Il faut savoir que les revendications sont au nombre de 47, dont le remplacement du directeur du SDIS, le colonel Gilles Bazir.

Le syndicat lui reproche « sa méthode visant à faire passer en force des décisions sans concertation avec les partenaires sociaux. »

L'autre préoccupation qui en découle est donc le Schéma Départemental d'Analyse et de Couverture des Risques.

Celui-ci doit définir les moyens débloqués et le fonctionnement opérationnel du Service Départemental d'Incendie et de Secours.

Aussi, ils craignent que le futur SDACR induise « une dégradation de la qualité des secours attendue par la population ».

Ils dénoncent ainsi les astreintes aux gardes concernant les pompiers volontaires ou la fermeture de casernes avec, là aussi, un système d'astreinte.

Selon eux, « tous les centres de secours doivent restés ouverts pour répondre, à toute heure, aux sollicitations de la population ».

Et de préciser que « la réactivité et les délais d'intervention sont en péril » avec ce type de réorganisation voulue par leur direction.

Pour mettre la pression, ils ont donc bloqué hier l'accès à la caserne située à la ZAC de Dothémare aux Abymes, provoquant un énorme embouteillage.

Dans le même temps, représentants syndicaux et direction étaient réunis autour de la table. Les discussions ont duré tard dans la nuit.

La première avancée porte sur la réduction du personnel. Une commission ad hoc va être créée pour traiter ce dossier.

En attendant qu'une décision soit prise par les instances compétentes, les effectifs restent tels quels.

En tout cas, les négociations devraient se poursuivre aujourd'hui jeudi entre les différentes parties.

Mais difficile de dire quelles seront les actions « sur le terrain » menées par les pompiers mobilisés.