Guadeloupe | Santé

Chikungunya : un décès «indirect» à Saint-Martin

Une personne atteinte d'une forme sévère du chikungunya est décédée à Saint-Martin. La Guadeloupe n'est pas épargnée : le nombre de cas ne cesse d'augmenter, notamment dans la ville de Baie-Mahault où le foyer n'est pas maîtrisé.
[ Samedi 18 janv. 2014, 00:07 | DOMactu.com | Par Sophie Moula ]
Il faut tout de même savoir que pour les autorités sanitaires, ce décès est considéré comme « indirectement lié » au chikungunya.

En effet, la victime atteinte d'une forme sévère de la maladie et hospitalisée, souffrait également, d'autres pathologies.

En tout cas, l'épidémie reste très active, depuis son début, avec 490 cas suspects estimés.

A Saint-Barthélemy, 81 cas probables ont été répertoriés (dont une trentaine confirmée). Un tiers des quartiers est touché.

Mais la répartition des cas probables ou confirmés sur le territoire est inégale puisque près de la moitié d'entre eux est localisée dans le quartier de Corossol.

En Guadeloupe, la surveillance renforcée depuis l'alerte a permis de détecter des cas suspects autour desquels des mesures de prévention ont été mises en place.

Un premier cas autochtone a été confirmé biologiquement le 24 décembre 2013.

Le dispositif de surveillance épidémiologique a également permis de détecter 76 cas suspects cliniquement évocateurs pour lesquels les résultats des confirmations biologiques sont attendus.

Au total, 27 cas confirmés ou probables de chikungunya ont été identifiés (dont 2 importés de Saint Martin)

Les données restent à consolider pour les dernières semaines compte tenu des délais nécessaires à la confirmation biologique.

La Guadeloupe reste donc dans la situation épidémiologique d'une transmission autochtone modérée du virus, correspondant à la phase 2 du Psage.

Néanmoins, le foyer de Baie-Mahault n'est pas contrôlé et le nombre hebdomadaire de cas probables ou confirmés augmente de façon régulière au cours des dernières semaines.

Cette période est probablement la plus critique pour espérer contrôler le risque d'épidémie par la surveillance renforcée, la lutte anti-vectorielle et la mobilisation de la population contre le moustique.
Sophie Moula - DOMactu.com
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