Guadeloupe | Santé

Chikungunya : l’épidémie gagne du terrain

Le dernier point épidémiologique fait état de 118 cas confirmés et 271 cas suspects à Saint-Martin. Le bilan à Saint-Barthélemy est de 7 cas confirmés et 2 probables. En Guadeloupe, 3 cas ont été confirmés et 26 sont en cours d'analyse.
[ Mardi 07 janv. 2014, 00:02 | DOMactu.com | Par Karen Bourgeois ]
Pour rappel, le 6 décembre 2013, deux cas autochtones de chikungunya ont été confirmés dans l'île de Saint Martin et le début d'épidémie a été déclaré le jour même.

L'île voisine de Saint-Barthélemy a été placée à ce même niveau le 30 décembre 2013.

La Martinique a connu ses premiers cas autochtones à la mi-décembre et a été placée le 19 décembre 2013 en phase 2 du Psage chikungunya (transmission autochtone modérée).

Le dernier bilan fait état dans l'île sœur de 24 cas confirmés et de 8 cas suspects.

La Guadeloupe a également été placée en phase 2 du Psage après la confirmation des premiers cas autochtones au cours de la dernière semaine de décembre.

Le 1er a été confirmé le 24 décembre 2013. Depuis, 2 autres cas ont été confirmés dont un importé de Saint Martin.

Le dispositif de surveillance épidémiologique a permis de détecter 26 cas suspects cliniquement évocateurs pour lesquels les résultats des examens biologiques sont attendus.

Les mesures de surveillance renforcée et de lutte antivectorielle doivent se poursuivre et s'intensifier pour prévenir la survenue de cas secondaires et l'apparition de foyers et ainsi éviter la diffusion du virus.

Un seul cas importé de Martinique a été détecté en Guyane qui reste en phase de vigilance élevée compte tenu de ses échanges avec Saint-Martin, la Martinique et la Guadeloupe.

RAPPEL SUR LA MALADIE

Après une incubation silencieuse de 4 à 7 jours en moyenne (mais pouvant être comprise entre 1 et 12 jours), une fièvre élevée apparaît brutalement accompagnée d'arthralgies pouvant être intenses, touchant principalement les extrémités (poignets, chevilles et phalanges).

D'autres signes peuvent également survenir : des myalgies, des céphalées et un exanthème maculopapuleux qui peut s'accompagner d'un prurit cutané, notamment au niveau de la voûte plantaire.

Des hémorragies bénignes à type de gingivorragies et d'épistaxis sont aussi possibles, surtout chez les enfants.

La phase aiguë de l'infection par le Chikungunya dure en moyenne 5 à 10 jours. Elle correspond à la phase virémique, phase pendant laquelle le malade peut être piqué par un autre moustique et entretenir la chaîne de transmission.

Les infections asymptomatiques sont possibles (à la Réunion, la proportion de formes asymptomatiques a pu être estimée à 13%).

Dans tous les cas, l'immunité acquise paraît durable.

Les symptômes aigus régressent généralement en 5 à 10 jours. Néanmoins, les douleurs articulaires peuvent persister au-delà de cette phase aiguë et, après une phase asymptomatique, des rechutes articulaires avec ou sans fièvre peuvent survenir par intermittence.

La maladie peut évoluer vers une phase chronique marquée par des arthralgies persistantes provoquant une incapacité partielle pendant plusieurs semaines, voire plusieurs mois (parfois années).
Karen Bourgeois - DOMactu.com
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