Guadeloupe | Faits divers

Découverte d’une activité illégale de mareyage de lambis

Le 1er février dernier, les gendarmes de la brigade territoriale de Morne-à-l'Eau ont mis au jour une importante activité de mareyage illégale destinée à commercialiser du lambi vraisemblablement d'importation.
[ Jeudi 06 févr. 2014, 00:05 | DOMactu.com | Par Sophie Moula ]
Les enquêteurs ont ainsi constaté un travail de reconditionnement en plein air, sur une bâche, de plusieurs centaines de kilos de lambis congelés.

Cette découverte a eu lieu alors que la saison de pêche et de commercialisation du lambi en frais a pris fin le 31 janvier dernier en Guadeloupe.

En plus, les garanties sanitaires n'étaient donc pas réunies. Dans un communiqué, la Préfecture rappelle que :

- les entreprises de mareyage doivent avoir obtenu un agrément sanitaire auprès de la direction de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt

- et qu'elles ne peuvent s'approvisionner qu'en produits de la pêche achetés auprès de pêcheurs guadeloupéens régulièrement déclarés ou en produits importés légalement

- les restaurateurs doivent demander aux mareyeurs auprès desquels ils s'approvisionnent de leur présenter leur agrément sanitaire

Par ailleurs, il faut savoir que les vendeurs et les acheteurs qui pratiquent un commerce illégal sont exposés à une amende pouvant aller jusqu'à 22 500 euros.

La Préfecture indique également que les opérations de contrôle menées par les services de l'État vont se poursuivre dans les prochaines semaines.

« Il s'agit de s'assurer de l'origine et de la traçabilité des produits de la pêche proposés à la consommation sur l'ensemble de la filière ».

Ces contrôles sont coordonnés par la Préfète dans le cadre du Plan Régional de Contrôle des pêches maritimes (PRC) et du plan d'action de la Mission Interservices de Sécurité Sanitaire des Aliments (MISSA).

« Les activités illicites liées à la pêche et à la commercialisation du lambi exercent une pression sur la ressource naturelle et concurrencent de manière déloyale la production des pêcheurs guadeloupéens » ajoute la Préfecture.

Le lambi est une espèce sensible, protégée par la convention de Washington qui réglemente depuis 1976 le commerce international des espèces de faune et de flore sauvage menacées ; à ce titre, son importation est soumise à déclaration spécifique.

Et puis « s'agissant des importations illégales, des sanctions liées aux réglementations douanières ou sanitaires peuvent être prononcées par les juridictions compétentes. »

Source photos : Préfecture de la Guadeloupe.
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Sophie Moula - DOMactu.com
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