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FSU « l'affaire des sandales est du harcèlement syndical »

Un comité technique paritaire s'est tenu vendredi dernier au Rectorat pour débattre de la répartition des effectifs pour la rentrée 2014. Mais le représentant de la FSU est arrivé en « sandales ». Guillaume Marsault a été invité à quitter la salle.
[ Lundi 17 mars 2014, 00:11 | DOMactu.com | Par Sophie Moula ]
Il faut savoir que ce comité technique paritaire, qui se déroulait vendredi à Grand-Camp, s'est poursuivi avec les autres syndicats.

Mais cette affaire dite désormais « des sandales » et qui peut prêter à sourire, continue encore aujourd'hui de faire des remous.

Selon la directrice de cabinet du Recteur de la Guadeloupe, c'était la 3e fois que le secrétaire académique de la FSU venait chausser ainsi.

Et de préciser qu' « il lui avait donc déjà été signifié qu'il ne pouvait pas siéger en sandales dans une instance officielle. Mais il n'a pas respecté cette consigne. »

Le Recteur a donc demandé à Guillaume Marsault de quitter la salle, « car sa tenue ne correspondait pas à la situation présente ».

« Cette décision se fonde en droit. La tenue vestimentaire n'est pas une liberté fondamentale » souligne Josiane Arékian.

Et d'ajouter : « Il faut garder ce genre de tenue pour la plage. Et donc après le travail. Il faut donner l'exemple aux élèves ».

« Quand ce représentant syndical va travailler, il le fait avec des chaussures fermées. C'est donc une attitude délibérée de refus de l'obéissance hiérarchique ».

La FSU Guadeloupe, quant à lui, a répondu par voie de communiqué, dénonçant « un harcèlement syndical ».

DOMactu vous propose d'en prendre lecture.


« La FSU Guadeloupe dénonce le harcèlement syndical dont elle fait l'objet depuis plusieurs semaines.

Faute de répondre aux questions de fond, faute de respecter le droit en matière de paritarisme, condamnée par les tribunaux pour les licenciements abusifs de contrats aidés (40 000 euros de dommages et intérêts pour 4 contrats aidés en première instance), la gouvernance du rectorat semble avoir pris le parti de harceler les syndicalistes de la FSU qui dénoncent les abus et défendent les collègues, bafouant encore plus le droit à l'exercice syndical.

Sans doute lassée par l'activité syndicale du FSU, la gouvernance du rectorat a donc décidé de convoquer des syndicalistes du SNUipp-FSU pour leur signifier des retraits sur salaire illégaux pour leur activité syndicale, la gouvernance du rectorat a exclu illégalement un représentant élu de la FSU prétextant un "port de sandales en caoutchouc", la gouvernance du rectorat prétend interdire à des syndiqués du SNES-FSU des absence tout à fait légales pour participer au congrès académique de l'organisation syndicale.

Par contre, sur le fond :

- L a gouvernance du rectorat est incapable d'expliquer les 31 suppressions de postes à la rentrée prochaine

- la gouvernance du rectorat essaye vainement de camoufler la suppression de deux postes de COPsy

- la gouvernance du rectorat est incapable d'expliquer comment la réforme des rythmes scolaires va se mettre en place

- la gouvernance du rectorat est incapable de répondre sur les mailings syndicaux

- la gouvernance du rectorat est incapable de répondre sur les informations données aux organisations syndicales non représentatives

- la gouvernance du rectorat est incapable de répondre sur les normes parasismiques des établissements scolaires

- la gouvernance du rectorat est incapable de créer un calendrier scolaire en adéquation avec les rythmes chronobiologiques et sociétaux de notre académie

- la gouvernance du rectorat est incapable de diffuser le guide équipements sportifs de la DEGESCO

- la gouvernance du rectorat est incapable d'organiser le remplacement des collègues absents et préfère accabler les collègues à travers une note de service rectorale plutôt que de se remettre en question

La FSU Guadeloupe défend le droit, la FSU Guadeloupe défend l'intérêt des collègues, la FSU Guadeloupe défend un projet ambitieux.

La FSU défend la réussite de tous les élèves.

Pour cela, elle met régulièrement en difficulté la gouvernance du rectorat dans les instances ou par des interventions au niveau ministériel.

C'est ce qui est en cause aujourd'hui ».

FIN DE COMMUNIQUE.
Sophie Moula - DOMactu.com
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