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Chikungunya : l’épidémie se poursuit

Le nombre hebdomadaire de cas continue d'augmenter, mais avec une progression moindre que celle observée les deux dernières semaines. Les communes les plus touchées sont Terre-de-Bas, Pointe-à-Pitre, Grand-Bourg, Baie-Mahault, Petit Canal, Goyave et Les Abymes.
[ Samedi 19 avr. 2014, 00:04 | DOMactu.com | Par Sophie Moula ]
Le nombre de cas biologiquement confirmés a fortement augmenté. Une relative stabilité des passages aux urgences est par ailleurs observée.

Sur les 4 dernières semaines, la circulation du virus continue de progresser sur le territoire de la Guadeloupe.

L'augmentation du nombre de cas cliniquement évocateurs de chikungunya depuis la mi-mars se poursuit, mais la progression par rapport à la semaine précédente est moins importante (+12%).

Durant la deuxième semaine d'avril, on estime que 985 cas cliniquement évocateurs ont été vus en médecine de ville.

Au total, 4 710 cas cliniquement évocateurs de chikungunya vus en médecine de ville ont été estimés depuis le début de la surveillance.

Au total 1 261 cas biologiquement positifs de chikungunya sont recensés depuis le 24 décembre 2013.

Cette augmentation du nombre de cas depuis le dernier point épidémiologique est due pour partie à un rattrapage des données.

Depuis le passage en épidémie avérée (le 10 avril 2014), il a été recommandé aux médecins généralistes de ne plus confirmer biologiquement systématiquement les cas des zones les plus touchées :

- Baie-Mahault
- Lamentin
- Goyave
- Capesterre-Belle-Eau
- Petit-Bourg
- Grand-Bourg
- et Terre-de-Bas

Sauf chez les patients pour lesquels la confirmation biologique est absolument nécessaire à la prise en charge médicale.

Au CHU de Pointe à Pitre, l'augmentation du nombre de passages aux urgences pour suspicion de chikungunya se poursuit même si elle est plus modérée au cours de la deuxième semaine d'avril.

Entre le 7 et le 13 avril 2014, 48 passages pour suspicion de chikungunya ont été identifiés par le dispositif Oscour dont 34 pour des enfants de moins de 15 ans.

Au CH de Basse-Terre, les passages ont concerné des personnes âgées de 15 ans et plus.

Depuis la mise en place du dispositif de surveillance épidémiologique intra hospitalière, 33 patients avec une confirmation biologique pour le chikungunya ont été hospitalisés.

Parmi eux, 4 cas sont classés en forme sévère, 14 cas en forme non-sévère de la maladie et 15 sont en cours de classification.

Un décès chez une personne porteuse du virus chikungunya a été rapporté à ce jour. Ce décès est en cours de classement par les experts infectiologues.

Depuis le passage en épidémie avérée, la répartition spatiale des cas est établie à partir des données fournies par le réseau de médecins sentinelles sur les 4 dernières semaines et non plus à partir des cas biologiquement confirmés.

L'absence de médecin généraliste installé sur la commune de Vieux-Fort, tout comme l'absence de médecins sentinelles sur les communes de Port-Louis et Saint-Louis empêchent toute estimation du nombre de cas cliniquement évocateurs dans ces communes.

Ceci ne signifie pas qu'elles sont indemnes de cas de chikungunya. En effet, des cas ont été biologiquement confirmés à Vieux Fort.

Du 17 mars au 13 avril, les communes les plus touchées en termes d'incidence cumulée sont dans l'ordre décroissant : Terre de Bas, Pointe à Pitre, Grand Bourg, Baie-Mahault, Petit Canal, Goyave, Les Abymes.
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Sophie Moula - DOMactu.com
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