Guadeloupe | Faits divers

Coupable d’enlèvement, séquestration et violence

Un homme a été condamné à 4 ans de prison dont 2 ans avec sursis mise à l'épreuve. Il a l'interdiction de détenir une arme, devra indemniser les victimes, mais échappe au mandat de dépôt car « malgré leur gravité, les faits sont anciens. »
[ Samedi 19 avr. 2014, 00:07 | DOMactu.com | Par Sophie Moula ]
Cette histoire, digne d'un roman policier et jugée devant le Tribunal correctionnel de Pointe-à-Pitre, s'est déroulée dans la nuit du 6 au 7 avril 2012.

Le prévenu comparaissait ainsi pour plusieurs chefs d'accusation : « enlèvement suivi de séquestration en vue d'obtenir une rançon ».

Mais ce n'est pas du tout. Il devait aussi répondre de « violences avec usage d'une arme ayant entraîné une ITT de 10 jours ».

Et aussi, « de menaces de mort, de dégradations de biens, du vol d'une carcasse de scooter et de conduite de véhicule sans permis ».

En fait, l'homme s'était fait voler son scooter quelques semaines auparavant. Et il avait la ferme intention de récupérer son bien qu'il avait acheté 1 300 euros.

Ce soir là, il affirme avoir croisé par hasard celui qu'il suspectait du vol, un fusil à la main. Armé également d'un pistolet trafiqué, il l'avait tout simplement « enlevé ».

Très vite, c'est l'escalade dans la violence. Il embarque « l'otage » dans une voiture et le frappe à coups de crosse sur le crâne.

Puis il décide de l'emmener chez « une dame de sa connaissance », où pourrait se trouver son deux-roues.

Les personnes présentes sont menacées de mort, les lieux sont dégradés. Mais aucune trace de l'engin volé. Le périple continue alors vers une autre maison.

Cette fois, l'habitation est vide, mais il repart avec la carcasse d'un scooter qui pourrait servir de monnaie d'échange.

Puis de retour chez lui, toujours avec son otage, il finit par le relâcher face à la demande insistance de sa compagne.

Comble de l'ironie, il retrouvera finalement son deux-roues, piloté par un autre individu. Et le revend manu militari.

Lors de sa comparution, la présidente du Tribunal rappellera que le prévenu était alors sous le coup d'un mandat d'arrêt afin de purger 3 ans de prison pour vol.

Pour cette nouvelle affaire, il a écopé de 4 ans de prison dont 2 ans assortis d'un sursis mise à l'épreuve. Il a par ailleurs l'obligation d'indemniser les victimes.

Il lui est également interdit de détenir une arme mais évite le mandat de dépôt car « malgré leur gravité, les faits sont anciens. »
Sophie Moula - DOMactu.com
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