Guadeloupe | Faits divers

Pêche illégale de lambis

Les gendarmes de la brigade nautique de Pointe-à-Pitre ont contrôlé une embarcation, vendredi au large de la Désirade, pêchant illégalement du lambis.
[ Jeudi 18 sept. 2014, 00:07 | DOMactu.com | Par Sophie Moula ]
Le communiqué de la Préfecture de Guadeloupe.

« Après avoir constaté que certains marins n'étaient pas régulièrement enrôlés, les gendarmes ont plongé sur des bouées présentes à proximité.

Ils ont alors relevé la présence de blocs de plongée et d'une cage contenant des lambis. Les blocs de plongée ont été saisis.

Revenant sur les lieux du contrôle, le patron de l'embarcation de pêche a confirmé pêcher des lambis avec des plongeurs équipés de scaphandre autonome.

Il a précisé aussi qu'il avait perdu l'un des plongeurs.

Ce dernier a pu être retrouvé à l'issue d'une opération de recherche coordonnée par le Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage Antilles-Guyane.

Cette opération a mobilisé l'hélicoptère de la sécurité civile, en plus des moyens nautiques présents en mer.

La Préfecture rappelle que, conformément à l'arrêté 2002-1249 portant réglementation de la pêche maritime côtière dans les eaux du département de la Guadeloupe, la pêche du lambi n'est autorisée que du 1er octobre au 1er février afin de favoriser le bon renouvellement de ce coquillage.

Par ailleurs, elle est réservée aux pêcheurs professionnels régulièrement déclarés auprès de la Direction de la mer.

Enfin, l'utilisation de tout équipement respiratoire permettant à une personne immergée de respirer sans revenir en surface est strictement interdite dans le cadre de la pêche maritime.

Alors que le lambi fait l'objet de braconnage et d'importations illégales en provenance d'autres îles de la Caraïbe, les contrôles coordonnés sous l'autorité de la Préfète, que ce soit en mer ou à terre, vont se poursuivre auprès des mareyeurs et des restaurateurs.

L'objectif est de ne pas dépasser un prélèvement raisonné de cette espèce sensible, très appréciée par les consommateurs mais protégée par la convention de Washington qui réglemente depuis 1976 le commerce international des espèces de faune et de flore sauvage menacées.

Il est enfin rappelé que tout restaurateur ou mareyeur doit pouvoir justifier de la provenance des produits de la mer en produisant une facture détaillée.

Qu'il s'agisse de la pêche illégale du lambi ou de la détention illégale de ce coquillage les contrevenants s'exposent à des amendes administratives et pénales pouvant aller jusqu'à 22 500 € et six mois d'emprisonnement ».
Sophie Moula - DOMactu.com
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