L’aérogare est-elle une passoire ?

Le communiqué de Marcelle Pierrot, la Préfète de la Région Guadeloupe.

« Des renforts de police et une enquête de sûreté pour garantir la sécurité à l'aérogare régionale.

Samedi 27 septembre 214, vers 10h, les services de la Police Aux Frontières ont été chargés de reconduire deux ressortissants haïtiens en situation irrégulière par le vol TX 450 à destination de Port-au-Prince.

Au pied de l'avion, l'une des personnes expulsées a refusé d'embarquer et a opposé une forte résistance aux fonctionnaires de police chargés de l'escorter. Il a été maitrisé par les fonctionnaires accompagnateurs.

Un groupe de 12 personnes composé de parents, d'amis et de sympathisants de l'association Tèt Kolé (Association Haïtienne de Défense et de Protection des Intérêts des Immigrés Haïtiens aux Antilles), présent dans l'aérogare, a alors forcé le filtre de police et envahi la piste en soutien à l'intéressé.

Des renforts se sont rapidement rendus sur les lieux. Les occupants ont été évacués. Le vol TX450 a pu décoller, mais sans le récalcitrant, lequel a été placé en garde à vue.

Je veux rappeler que les lois de la République s'imposent à tous. Elles offrent la possibilité à ceux qui contestent les décisions prises sur leur fondement de saisir les juridictions compétentes.

En l'espèce, l'intéressé avait saisi le Tribunal Administratif, puis l'OFPRA pour réclamer l'asile. Ses demandes successives ont été rejetées.

Ainsi, ce mouvement de contestation qui met en cause la sécurité des voyageurs n'est pas justifié, est excessif et inacceptable.

C'est pourquoi une procédure pour pénétration illégale dans les installations de l'aérogare est ouverte contre les personnes concernées.

Par ailleurs, j'ai demandé qu'une enquête de sûreté soit diligentée pour faire toute la lumière sur cet incident et afin de prendre, à brefs délais, les mesures correctives, le cas échant.

Enfin, des forces de police sont d'ores et déjà mobilisées pour assurer une présence renforcée à l'aéroport ».

FIN DE COMMUNIQUÉ.