20 ans de réclusion pour le meurtrier d’Audrey Verdol

Tout au long du procès qui s'est achevé hier, l'homme a nié toute implication dans la mort de la jeune femme de 21 ans.

Son avocat n'a pas manqué, quant à lui, de rappeler l'absence de preuves matérielles.

Aucun ADN ou trace de sang ne permet de relier Olivier Ferdinand au lieu où on a retrouvé le corps.

Mais ce Guadeloupéen de 30 ans réputé violent, a multiplié les versions et donc tenté de brouiller les pistes.

Il a été question d'un David, ex-petit ami d'Audrey, qui se serait disputé au téléphone avec elle pour une dette de 80 euros et un téléphone portable.

Cette piste avait rapidement été abandonnée par les enquêteurs.

Ensuite, il a été question d'un téléviseur qu'elle aurait acheté à un particulier le jour de sa disparition près de Montgé-en-Goële. Elle aurait été seule.

Mais voilà, le bornage de son téléphone et de celui d'Audrey avaient été repérés ensemble dans le secteur.

Au final, il finira par avouer avoir menti : il était bien avec elle le 11 avril 2009, mais avait eu peur d'avoir de problèmes, ayant conduit sans permis.

Il l'avait juste déposée puis était reparti.

Puis nouveau mensonge, la jeune femme aurait téléphoné à sa cousine juste après l'achat : preuve que tout allait bien.

Mais là encore, les enquêteurs avaient déterminé que l'appel avait été passé la veille, et non le jour de sa disparition.

En tout cas, depuis ce jour d'avril 2009, Audrey Verdol n'avait plus donné signe de vie. Une dizaine de jours plus tard, sa cousine avait alerté les autorités.

Son compagnon, Olivier Ferdinand, installé chez la victime depuis un récent séjour en prison pour une affaire de vol, avait dit, lui aussi, être sans nouvelle.

Le corps de la jeune femme sera finalement retrouvé le 28 novembre par un promeneur dans la forêt de Montgé-en-Goële, en Seine-et-Marne.

Son crâne était recouvert d'un sac plastique, et au niveau de son cou pendait un tissu avec deux nœuds.

Il faut savoir qu'Audrey avait quitté la maison familiale de Lamentin quatre ans plus tôt pour poursuivre ses études dans l'hexagone.

Son bac scientifique en poche, la jeune Guadeloupéenne s'était inscrite à l'université de Vélizy-Villacoublay.

Puis, après deux ans d'études, elle avait trouvé un travail au sein de l'entreprise Spie Télécommunication.

De l'avis de tous, sa relation avec son compagnon était des plus conflictuelles. Elle lui sera fatale.

Après six heures de délibéré, les jurés de la Cour d'Assises de Bobigny ont condamné hier Olivier Ferdinand à 20 ans de réclusion criminelle.

Il devrait faire appel.