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Soufrière : un collectif dit « non au téléphérique »

Le conseil scientifique du Parc National s'est réuni mercredi dernier pour étudier le projet de téléphérique menant jusqu'à la Savane-à-mulets. Mais plusieurs voix s'élèvent : un collectif a même vu le jour contre ce projet.
[ Vendredi 17 juin 2011, 00:07 | DOMactu.com | Par Karen Bourgeois ]
« La Soufrière doit être préservée. Nous avons donc le devoir d'empêcher que la Guadeloupe soit spoliée de son bien et le devoir de protéger ce site. »

Baptisé « Non au téléphérique », ce collectif avance le fait que le site de la Soufrière s'en verrait défiguré et que l'environnement en serait perturbé.

« Il y aura d'horribles câbles, des ferrailles de gares et des pylônes. Il y aura aussi une perturbation pour la faune et tout cela, pour seulement 8 minutes de traversée. »

Les membres de ce collectif ne sont pas les seuls à s'opposer à ce téléphérique. Pour certains professionnels de la randonnée en montagne « il faut travailler avec les transporteurs du Volcano-bus, qui existent déjà ».

Il faut savoir que c'est la fermeture de la RD11, suite aux éboulements de 2004, qui a relancé ce projet. Désormais, il est développé par une entreprise privée.

Même si, selon le chef d'édilité de Saint-Claude, Elie Califer, qui soutient ce projet, « cette idée de mise en place d'un téléphérique à flanc de volcan daterait de 1943 ».

Le téléphérique devrait ainsi acheminer les visiteurs jusqu'à à la Savane-à-mulets : « Il doit permettre de faire décoller le Sud-Basse-Terre et de développer le tourisme en Guadeloupe ».

Cet argument semble non négligeable, quant à on sait que le nombre de visiteurs est passée en quelques années de 300 000 à 80 000.

Mais le collectif n'entend pas en rester là : « Le touriste n'est pas attiré par la ferraille, mais par la nature dans toute son authenticité. De plus, le risque de pannes sera aggravé par l'intensité de l'activité sismique ».

Aussi, mercredi dernier, le conseil scientifique du Parc National de la Guadeloupe a débuté ses travaux sur cet épineux dossier. Il s'agissait d'en étudier les impacts écologiques, économiques et sociaux.

Les experts ont finalement demandé un complément d'informations. Ils devraient donner leur avis définitif d'ici le mois de septembre prochain.

Puis, les administrateurs du Parc National se prononceront. La décision finale sera prise par les élus locaux. Affaire à suivre.
Karen Bourgeois - DOMactu.com
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