Guadeloupe | Environnement

L'outre-mer, l'avenir de la France en matière d'énergies renouvelables

A l'occasion de la présentation de ses voux à l'Outre-mer en début d'année, le président de la République, Nicolas Sarkozy avait souhaité que l'Outre-mer profite de 2011 pour explorer de nouvelles pistes en matière d'énergies renouvelables. Les régions ultramarines ont tout pour devenir un vrai laboratoire français en la matière et un exemple en termes de nouvelles technologies dans ce domaine stratégique.
[ Vendredi 15 juil. 2011, 00:05 | DOMactu.com | Par Julien Mercier ]
L'Outre-mer français doit aujourd'hui prendre la pleine mesure des enjeux des énergies renouvelables dans son développement. Inexorablement, la consommation d'énergie devrait augmenter dans nos régions car 90% des ressources énergétiques utilisées en outre-mer proviennent du pétrole, du gaz et charbon, tous importées. La dépendance énergétique est à son paroxysme et l'économie est vulnérable.

Les régions ultramarines doivent absolument trouver de nouvelles sources d'énergie pour parvenir à une indépendance énergétique ce qui pourrait à long terme faire baisser le coût des énergies classiques comme le pétrole.

Faire de l'Outre-mer un laboratoire en matière d'énergies renouvelables est un gage pour la France de pouvoir mettre en pratique ces expériences ultramarines. La France pourrait alors se targuer de disposer d'un véritable savoir-faire technologique en la matière.

Dans le cadre de la Loi Grenelle 1, les régions ultramarines ont jusqu'à 2030 pour parvenir à l'autonomie énergétique. En 2020, elles devraient avoir franchi le palier de 30% d'énergies renouvelables dans la consommation pour Mayotte et de 50% pour la Réunion, la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane.

Aujourd'hui la Guadeloupe est à 30% grâce à la géothermie, elle devrait étudier d'autres ressources énergétiques comme le système d'éoliennes pouvant se replier en période de cyclones et la biomasse par la valorisation des déchets de la canne à sucre, projet à l'étude à Marie-Galante.

L'Outre-mer devra désormais exploiter son formidable potentiel, investir en recherche et développement mais également faire des efforts en termes de financement (maintien de tarifs d'achat spécifiques, incitations fiscales, réflexions sur les prix des carburants, etc.).
Julien Mercier - DOMactu.com
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