C'est dans une boulangerie de Rivière-Pilote que le drame s'est noué. Un salarié mécontent face à son employeur va verser un poison, du thémic, dans la boisson de son patron. Agacé par le comportement de son patron qui lui menait « la vie dure », le salarié a administré le produit nocif le 10 octobre 2003. L'employeur ressent de violentes douleurs au ventre et est hospitalisé. C'est l'enquête des gendarmes qui permettra de remonter jusqu'au salarié. D'ailleurs du thémic sera retrouvé à son domicile. Dans les premiers temps de l'instruction, le salarié reconnaît avoir voulu tuer son patron, mais revient sur ses propos. A la barre du tribunal, il ne fournira pas d'élément supplémentaire.
L'avocat de l'employeur avance les séquelles physiques et psychiques provoquées par cet empoisonnement et évoque la possibilité d'aller aux assises, après expertise.
Patrice Amar, représentant le ministère public demande une peine exemplaire au regard des faits reprochés, « rien ne peut justifier un acte aussi grave » et, la victime aurait pu mourir si la dose avait été légèrement supérieure. Il demande 3 ans de prison dont 1 an avec sursis.
Eugène Trépon, l'avocat du salarié, évoque les souffrances d'un salarié brimé qui ne voulait plus être humilié et parle d'une volonté de « réduire l'oppression » mais pas de l'éliminer.
Le salarié âgé de 55 ans a écopé d'une peine de 3 ans de prison ferme. Jugement qui va au-delà des réquisitoires et qui en plus, réclame une expertise plus poussée soit menée sur la victime.