C'était un 21 Septembre 1991, un samedi ou la Martinique venait à peine de se réveiller.
Un début de journée douloureux pour tous les amoureux de la musique « profonde ».
Ce jour là Mano, l'animateur vedette de Radio Caraïbes International ( RCI ) prend l'antenne pour annoncer la mort d'Eugène Mona.
La mort.difficile à y croire pour un homme plein de vie. Lui qui chantait pourtant « ti chimen an, yo kryé lan mô a, nou tout' la ké passé'y ! » Le chemin de la mort, nous tous y passerons, répétait-il sans cesse avec d'autres airs à succès comme, face à face, cyano, et le très célèbre bwa brilé.
Il a quitté la « scène » de la vie, alors qu'il venait à peine d'être honoré aux prix de la Société des Auteurs , Compositeurs et Editeurs de Musique ( SACEM ).
Depuis, ses amis les artistes n'ont cessé de lui rendre hommage, mémorial en son nom, festivals en son honneur, incontestablement le bougre aura marqué de son empreinte, toutes les générations.
Ce n'est pas tant la popularité de l'artiste qui impressionne mais la « force » de ces textes et l'impression de partager les douleurs, les peines et aussi les joies de ses paroles.
Preuve de l'amour de « son peuple », les rues baptisées autour de son univers.
La rue « bwa brilé » comme la négritude symbolique du bois brûlé, la rue « de la flûte des mornes » comme l'instrument qui l'accompagnait dans toutes ses aventures musicales.
Le passage « face à faced » pour l'un des titres de ses albums et cette vérité et simplicité, affirmées de son vivant.
Eugène, la Martinique te rendra hommage encore ce Vendredi, à l'atrium de Fort de France en présence de nombreux artistes locaux. Pour que toujours, puisse vivre ton symbole.