Vente d'oursins : la note est salée

Alors que les clients se pressent au bord de mer de tartane à Trinité, déterminés à acheter le caviar local, Gérard le marin-pêcheur n'a même pas une marchandise conséquente à proposer à sa clientèle.

« Et pourtant, cela ne fait même pas 4 jours » indique le professionnel de la mer, assurément frustré.

« Le problème est que chaque oursin pêché est jeune, les pêcheurs du Dimanche ne nous ont pas fait de cadeaux » ajoute t-il alors qu'il s'apprête à vendre un kilo à l'un de ses clients moyennant la somme de 70 euros. « Si ce n'est pas ça, comment fait-on ? » s'interroge t-il devant le jeune homme lui même surpris par l'inflation des prix.

Et pourtant les fonds marins avaient été sondés par les autorités maritimes et les professionnels eux-même qui pour la plupart n'étaient pas vraiment pour cette réouverture attendue pourtant par beaucoup d'autres.

Aujourd'hui le scénario le plus probable au fur et à mesure que l'on avance dans le temps est certainement la fermeture anticipée de cette période de pêche qui doit aller en principe jusqu'au

20 Octobre prochain.

A ce rythme, le constat partagé par la majeure partie de la clientèle se situe au niveau de la préservation de la ressource.

« Déjà que les oursins vendus sont très petits et de faible consistance, que trouverons-nous dans le futur ? » lance une autre cliente consciente de la réalité du « marché ».

Ce qui est considéré comme le « caviar local » n'a jamais aussi bien porté son nom, tellement l'oursin se raréfie dans notre département. Malgré tout, de leur côté certains plaisanciers continuent à réclamer la possibilité de pêcher « ce symbole de notre tradition » à tout moment de l'année. C'est maintenant la possibilité de le .trouver qui est vraiment en question de nos jours.