Et pour en arriver à cette affirmation basant, ce scientifique met en lumière " des modèles mathématiques et l'expérience du passé", le Pr Flahault estime dans un entretien accordé au Quotidien de la Réunion "que tant que 75% de la population n'aura pas eu le chikungunya, le risque d'épidémie restera majeur".
Selon lui, "5 à 10% supplémentaire de la population réunionnaise sera touché" chaque année pendant les "deux ou trois années à venir".
Selon le dernier bilan de la Cire (Cellule interrégionale d'épidémiologie Réunion-Mayotte), l'épidémie a touché déjà 266.000 Réunionnais depuis février 2005, soit environ 40% de la population. 266 personnes sont décédées directement ou indirectement de la maladie.
Le problème est que si l'on avait constaté une régression de l'épidémie durant l'hiver Réunionnais, les autorités craignent sa résurgence en été de novembre à février qui reste tout de même une période propice aux moustiques.
Pour veiller à la bonne gestion des moyens de prévention et de lutte contre le développement de l'épidémie, le ministre de l'Outre-mer, François Baroin, doit se rendre ce mardi dans l'île.