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Crash du Venezuela : 1an...le souvenir reste


Site de machiquez ( Maracaibo) au nord du Venezuela
Source : Sangonet.com
Le Mardi 16 Août 2005, la Martinique se réveille dans l'angoisse à l'annonce d'un accident d'avion près de la ville de Maracaibo au nord du Venezuela avec à son bord 160 personnes dont 8 membres d'équipage.
[ Mercredi 16 août 2006, 06:25 | DOMactu.com | Par Florian Labre ]

La population locale ne sait pas encore que 152 de ses compatriotes se trouvaient à bord du Mc Donnel Douglas de la compagnie colombienne : West Caribbean Airways effectuant le trajet Panama- Martinique. « Dans la nuit du Lundi au Mardi, vers 3H45, le commandant de bord du MD-82 avait fait état d'un problème avec l'un des réacteurs puis avec le second quelques minutes plus tard, soit une heure après le décollage » indiquait à l'époque Jesse Chacon, le ministre de l'intérieur du Venezuela .

Dans les heures qui suivent l'accident, le choc est croissant au sein des familles Martiniquaises qui apprennent au fil des minutes le décès de leurs proches dans ce crash aérien sans précédents en France compte-tenu du nombre de victimes.

Les 152 morts originaires de Martinique s'ajoutent aux 8 membres d'équipage colombiens et c'est « toute la France qui dit sa compassion, son émotion et sa solidarité dans cette dramatique épreuve » déclare le président Jacques Chirac lors d'une allocution télévisée le jour même de la catastrophe. Depuis Cologne ou se déroulent les journées mondiales de la jeunesse en présence de Martiniquais, le pape : Benoit XVI adresse un message de condoléances « aux familles des victimes de la tragédie ».

Au Vénézuela, le travail d'identification a commencé, du matériel paramédical pour la conservation des corps est acheminé, une quinzaine de policiers et d'experts français rejoignent sur place les spécialistes locaux pendant que des centaines de militaires, agents de la protection civile, de la Croix-Rouge et experts en aéronautique ratissent la zone marécageuse de Machiques, à quelques kilomètres de la ville de Maracaibo, pour trouver des restes humains et des indices sur les circonstances du drame.

Rapidement , les boîtes noires de l'appareil sont retrouvées et analysées au Venezuela en présence des enquêteurs français du Bureau d'Enquêtes et d'Analyses ( le BEA).

Le Vendredi et le Samedi qui suivent l'accident, des représentants des familles de victimes se rendent sur les lieux de la catastrophe à Maracaibo au Venezuela à bord des 2 avions affétés par le gouvernement français et les collectivités locales de Martinique.

Une cérémonie officielle et émouvante se tient en présence du ministre de l'outre-mer : François Barouin qui a fait le déplacement pour l'occasion alors que la frustration grandit au sein des familles de victimes qui regrettent de ne pas pouvoir « approcher » la dépouille de leur proche. « Il ne faut pas que les gens s'imaginent qu'ils vont pouvoir reconnaître les corps de leurs défunts, ils ne verront pas leurs morts comme ils ont l'habitude de les voir lors de veillées funèbres » indiquait à l'époque le préfet de Martinique : Yves Dasssonville.

Le Mercredi 24 Août 2005, la population Martiniquaise se retrouve au grand stade de Dillon à Fort de France autour de l' hommage solennel de la France à ses victimes voulu par le chef de l'état : Jacques Chirac qui se recueillera devant la stèle des 152 victimes tout comme le président du Vénézuela : Hugo Chavez , tous deux venus témoigner l'hommage de leur nation respective.

Quand le 30 Août 2005, se crée l' Association des Victimes du Crash Aérien du 16 Août ( AVCA) le nombre de témoignages et d'adhérents ne cesse de croître affirme son président : Geaurges Venkatapen alors qu'une pétition circule dans l'île pour réclamer « la vérité sur les raisons de l'accident » selon les responsables de l'AVCA qui annoncent avoir recueillis plus de 40 000 signatures.

Tous les 16 de chaque mois, date anniversaire de la catastrophe, une action symbolique est organisée dans une commune de la Martinique pour que « la mémoire collective se pérennise » indique les organisateurs

Sur le plan judiciaire, l'expertise des 2 moteurs du MD 82 de la West Caribbean rapatriés en France, est en cours depuis plusieurs mois , sous l'égide du BEA et d'un cabinet spécialise de l'hexagone. Si les pistes de la collision et de l'attentat sont définitivement écartées par les enquêteurs, celles du problème technique, des conditions climatiques ou même de la défaillance humaine sont au centre des investigations menées conjointement par des spécialistes français et américains.

Florian Labre - DOMactu.com
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