Grenelle de l'environnement, le oui mais de Lurel

Le Président du Conseil Régional souligne qu'une nouvelle phase doit s'ouvrir rapidement, à savoir, la traduction en financements et en programmes d'action des grandes ambitions affichées par le chef de l'Etat. Il est en effet urgent selon Victorin Lurel de mettre en ouvre des mesures fortes dans l'outre-mer, et en Guadeloupe en particulier, en tenant compte des ressources fiscales limitées de ces territoires, et des retards pris, notamment en matière d'infrastructures de traitement et d'élimination des déchets. Ceci, dit le député socialiste, suppose un engagement financier fort de l'Etat au côté des collectivités à qui il doit en outre donner davantage de liberté d'action au niveau institutionnel. Victorin LUREL approuve particulièrement l'objectif de réduction de moitié dans les 10 ans de l'usage des pesticides, sachant l'acuité particulière de cette question aux Antilles, où la filière bio doit être soutenue afin de tenir les objectifs fixés en matière de surfaces agricoles à y consacrer. Le président de la Région Guadeloupe salue également l'annonce d'une remise à plat complète de la fiscalité qu'il réclame depuis longtemps, conscient qu'une part trop importante des ressources des collectivités locales - la taxe sur le carburant en particulier - provient d'activités polluantes. Cette réforme fiscale est essentielle pour éviter que les mesures du Grenelle ne pèse sur le pouvoir d'achat des ménages. Victorin LUREL demande enfin que soient adaptées aux spécificités locales les grandes ambitions formulées en termes de construction et de rénovation de logements et de bâtiments.