L'heure n'est pas vraiment à la sérénité à la prison de Ducos, selon quelques membres du personnel, interrogés.
« La direction ne fait rien pour arranger les choses » entend-on régulièrement dans les couloirs du centre pénitentiaire. Ce qui a véritablement déclenché les « hostilités » entre personnel et direction, ce sont les sanctions administratives prises à l'encontre de quelques surveillants qui s'étaient mobilisés pour soutenir un de leur collègue. Ce dernier, un « surveillant en premier » c'est-à-dire cadre dans cette fonction et qui tentait de s'interposer lors d'une dispute entre prisonniers a violemment été pris à parti par ces derniers.
Ce qui n'a pas manqué de susciter la solidarité des autres surveillants qui n'ont pas tardé à suspendre le travail pour marquer leur « soutien » au collègue agressé.
C'était sans compter sur la direction du centre pénitentiaire qui a estimé « comprendre » la colère de son personnel mais en affirmant que l'on ne pouvait pas manifester de « n'importe quelle manière » en bloquant par exemple les accès de la prison.
Trois de jours de suspension ferme et deux avec sursis, c'est la réponse de la direction à quelques grévistes qui ont affirmé vouloir saisir le tribunal administratif pour faire annuler ces sanctions.
De leur côté, les 3 détenus « agresseurs présumés » du gardien de prison ont écopé en comparution immédiate devant la justice de peines allant de 5 à 7 mois de prison ferme