L'Inspecteur général Jean Saint-Fleur est accusé d'avoir molesté, le vendredi 12 janvier 2007, le député des Baradères (Sud-Ouest d'Haïti), Michelet Casimir, qui roulait dans une voie à sens unique, au centre-ville de la capitale.
Convoqué à comparaître, le lundi 15 janvier au Parquet du tribunal de première instance de Port-au-Prince, suite à un mandat d'amener décerné contre lui pour « voies de fait, suivies de blessures » sur la personne de ce parlementaire, Jean Saint-Fleur a brillé ce jour-là par son absence.
Réunis en assemblée, les députés de la 48e Législature ont adopté à l'unanimité une résolution, dans laquelle ils exigent la révocation immédiate du responsable de la DCPA.
Quarante-huit heures après, Jean Saint-Fleur, accompagné de l'Inspecteur général en chef de la Police nationale d'Haïti (PNH), Fritz Jean, et de plusieurs officiers de police, a répondu à cette convocation.
Une décision est attendue prochainement sur la suite qui sera donnée à cette nouvelle affaire Police / Parlement ayant provoqué un véritable tollé cette semaine en Haïti.
L'affaire a tant pris des proportions que le député Casimir est un ex-policier national, aux côtés de qui se trouvaient, au moment de l'accrochage du 12 janvier, des hommes armés, dont l'un d'entre eux [appréhendé à 4 reprises] aurait été auparavant libéré par la police nationale sur pression du député. Une des armes, en possession des gardes du corps du parlementaire à l'occasion de l'événement, serait la propriété de la police nationale d'Haïti.
Réagissant à ce nouveau conflit Police/Parlement, le président René Garcia Préval rappelle à tout un chacun la publication, par la présidence, d'une circulaire demandant aux officiels du gouvernement et autres fonctionnaires de respecter les mesures adoptées par le service de la circulation.