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Banane en danger : salaires en péril

La filière de production de banane de Guadeloupe et de Martinique entre une nouvelle fois dans une période financière difficile.
[ Mercredi 28 févr. 2007, 01:20 | DOMactu.com | Par Julien Caspago ]

Le nouveau système d'aide aux producteurs, décidé par Bruxelles en décembre dernier pour mise en place en janvier 2007, ne prévoit pas le financement de la trésorerie es producteurs indispensable au bon fonctionnement de leurs exploitations, selon ces derniers.

Selon les orientations annoncées par la commission européenne, ce n'est qu'en fin d'année, c'est-à-dire pour l'année 2007 en novembre ou décembre, que l'enveloppe financière allouée à la Guadeloupe et à la Martinique de 129, 7 millions d'euros sera versée en une fois.

D'ici là, il semble qu'aucun paiement intermédiaire ne sera fait aux producteurs à la différence du système en vigueur de 1993 à 2006 qui permettait une avance de trésorerie régulière tous les deux mois.

Les planteurs antillais affirment avoir alerter sur cette question « de première importance » depuis le mois de novembre dernier, les cabinets du ministre de l'agriculture et de l'outremer.

Les producteurs ne s'arrêtent pas là puisque selon eux « messieurs Baroin et Busserau ont considéré que la filière pouvait seule faire face aux problèmes engendrés par le financement de la trésorerie des producteurs.

Dans un communiqué très officiel, l'Union des Groupements et les groupements Banalliance, Banamart, les producteurs de Guadeloupe font appel au gouvernement en lui demandant de prendre « de la manière la plus urgente, les dispositions nécessaires à la mise en place d'un prêt relais de 40 millions d'euros sous forme d'avance de trésorerie qui sera mise à la disposition des producteurs à travers leurs groupements, leur permettant d'assurer aussi bien les salaires de leurs personnels que les indispensables dépenses nécessaires au bon fonctionnement de leurs exploitations ».

Les planteurs affirment que « sans une réponse immédiate, les groupements estiment qu'ils ne seront pas en mesure de faire face à leurs obligations sociales du mois de mars.

Julien Caspago - DOMactu.com
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