Produits et phytosanitaires, pesticides : l'étude alarmante

Cette enquête sur déchets phytosanitaires permet d'emblée de tirer un enseignement capital et non négligeable, c'est qu'il va encore mieux falloir collecter et traiter tous les déchets phytosanitaires en raison de la réglementation nettement plus stricte dans ce domaine.

Il faut dire que la crise du chlordécone ces dernières années a permis de mettre l'accent sur les pratiques en la matière.

Cette enquête a surtout montré le nombre important de pesticides non utilisés et conservés par les agriculteurs tout comme les résidus de produits phytosanitaires. En fait ce sont en majeure partie des emballages vides et restes de produits qui ont le plus souvent été retrouvés mais qui a terme pouvaient avoir des conséquences sur les cultures.

L'étude a donc été menée durant 6 mois sur un échantillon de professionnels qui oeuvrent dans les filières de la canne, de la banane et aussi quelques maraîchers, il est important de souligner que plus de 44 tonnes d'emballages vides de produits phytosanitaires ont été signalés, sans compter que 29 tonnes de produits dangereux non utilisées, sont aussi signalés.

Autant de déchets qui seront acheminés vers l'hexagone pour élimination. Dans le même temps, certains déchets industriels banals donc considérés comme des ordures ménagères pourront être traités directement en martinique

Il semble que dans ce domaine une filière objets dangereux devrait voir le jour dans le département et qu'enfin moins d'une tonne de produits dangereux liés directement au chlordécone a été signalée près de 14 ans après son interdiction.