Club Med : le dialogue passe, mais difficilement!

Décidemment l'espoir d'une issue dans ce conflit semble bien mince au fil des jours qui passent. Malgré les communiqués et l'appel à la raison lancé par plusieurs acteurs du secteur touristique et politique, les 2 parties semblent avoir du mal à s'entendre et surtout à se comprendre sur les termes d'un accord de fin de conflit.

La nouvelle rencontre qui devait se tenir samedi après-midi entre direction et gréviste n'a pu avoir lieu, faute de nouvelles propositions de la direction, comme l'affirmait les syndicats samedi soir.

Ce qu'il faut savoir, c'est que les 2 médiateurs désignés dans ce processus de négociations ont rencontré dans la matinée durant 2 heures la partie salariale avant de s'entretenir durant le même laps de temps avec la partie patronale.

Finalement, grévistes et direction se sont quittés sur un constat d'échec après que les dirigeants de la Société Martiniquaise des Villages Vacances ( SMVV) aient indiqué qu'ils n'avaient aucune nouvelle proposition à faire à leurs salariés.

Un délai de réflexion a donc été réclamé par la direction qui a donné rendez-vous aux grévistes ce lundi après-midi.

Entre-temps, les syndicats engagés dans ce conflit, la CSTM et la CGTM/FSM reçoivent le soutien de UGTM, CDMT.

Après la prise de position très ferme du président du conseil régional, Alfred Marie-Jeanne qui demandait au patron de la SMVV, Yan Monplaisir « d'atténuer son arrogance » et de prendre les mesures nécessaires pour arrêter ce conflit, c'est le syndicat national des agents de voyages représenté par Georges Yssa qui lance un appel aux syndicats en indiquant « au moment où la Martinique, qui n'a jamais eu autant de projets touristiques , des individus inconscients ,par des décisions irresponsables font tout voler en éclat ».

Pour Georges Yssa, « cette irresponsabilité, bien entendu ternit l'image de notre destination mais surtout fragilise une industrie touristique qui tente de se remettre de toutes les catastrophes qu'elle a supporté récemment ».

Et le représentant du SNAV de conclure de façon très directe « la Martinique toute entière doit demander d'arrêter ces enfantillages et de se remettre au travail car notre pays n'a pas les moyens de s'offrir le luxe d'une grève ridicule ».

Cette journée de lundi devrait être à nouveau décisive dans ce conflit entamé pour des questions d'organisation du temps de travail.