A Pâques, la star c'est le crabe !

En Calalou, en Colombo, ou en Matété, un week-end de pâques sans son plat de crabes, n'est pas un vrai week-end de Pâques. C'est en tous cas une tradition en Guadeloupe. Une tradition qui évolue, ne serait-ce que dans les méthodes de procuration du crustacé.

Nous avons constaté une tendance : celle de la facilité. Depuis au moins trois ans le crabe déjà découpé en surgelé fait fureur dans les rayons des supermarchés.

Et les professionnels le constatent il y a un boum sur la vente des crabes en cette période. Il s'agit d'une variété charnue qui vient de Madagascar essentiellement.

Cela ne décourage pas pour autant les vendeurs du bord de route. Crabes en mains, ils sollicitent toujours les automobilistes. Certains clients pourtant abandonnent ce mode d'achat, au profit du supermarché. L'une des raisons avancée, c'est l'éventuel présence de pesticides dans l'organisme du crabe qui vit en pleine nature et peut-être sujet aux produits utilisés dans l'agriculture. Notez qu'il n'y a rien de confirmé en la matière et qu'une étude est en cours à la DIREN. Sinon il y a les passionnés (ndlr : cabriélè en créole) qui préparent leurs boîtes à crabe et qui se servent derrière la maison. Il faut également savoir, qu'au sens des services vétérinaires, il n'existe qu'un seul véritable éleveur en Guadeloupe. Il s'agit de la maison du crabe située au Moule. Son propriétaire ne se sent pas pénalisé par l'importation massive de crabes de Madagascar dans les supermarchés de l'île, car il admet ne pas pouvoir répondre à lui seul, à la demande accentuée pendant les vacances de pâques.

Notez qu'il vous reste une méthode pour être sur de manger du crabe en cette période : vous faire inviter !