Doutes de la chambre d'agriculture de la Martinique sur le rapport Belpomme

FORT-DE-FRANCE, 17 sept 2007 (AFP) - M. Bertome a assuré à l'AFP que "le dossier des pesticides, et en particulier du chlordécone, était bien géré au niveau local".

 "Je ne sais pas d'où il détient ses informations car ce que dit le cancérologue (Dominique Belpomme, auteur du rapport) n'a rien à voir avec la réalité que nous avons ici", a-t-il affirmé.

 Selon M. Bertome, la chambre d'agriculture fait systématiquement des analyses de sol quand un agriculteur veut produire des tubercules (igname, patate douce, etc.).

 "Chaque fois que nous avons des résultats positifs et que le sol est contaminé, nous le signalons à l'agriculteur. Nous lui rappelons qu'un arrêté préfectoral interdit cette culture sur ce type de sol et nous informons les services de la répression des fraudes et de la protection des végétaux", a-t-il expliqué.

 Selon lui, "depuis trois ans, 3.000 analyses de sol pour rechercher des organochlorés" ont été réalisées par la chambre consulaire et la Fédération régionale de défense contre les organismes nuisibles (Fredon).

 "Le chlordécone est interdit depuis presque 15 ans et à entendre Dominique Belpomme, on a le sentiment que rien n'a été fait. Il ne faut pas jeter en pâture toute une profession", s'est-il insurgé.

 Selon M. Bertome, "les agriculteurs respectent la législation et font tous les efforts pour suivre les normes, et malgré cela ils sont mis à l'index". Il concède néanmoins que "s'il y a des brebis galeuses, c'est à la justice de faire son boulot".

 Pour sa part, la présidente du CDJA-Martinique Tania Augustine a estimé dans une déclaration à l'AFP que cette affaire allait entraîner "une nouvelle psychose dans la population" et une "mévente de la production des tubercules".