"Pas de catastrophe sanitaire" aux Antilles (directeur général de l'InVS)

PARIS, 18 sept 2007 (AFP) - "Il y a une exposition de la population" aux pesticides, avec des "conséquences à suivre et à mesurer", a déclaré le Pr Brücker au cours d'une conférence de presse, mais "aucune catastrophe sanitaire pour l'instant".

 Le Pr Brücker a également estimé que le rapport du cancérologue Dominique Belpomme, qui évoque un risque de "désastre sanitaire" dû à l'utilisation massive de pesticides en Martinique et en Guadeloupe, "n'est pas un rapport scientifique". "Il y a des questions, il faut y répondre", a-t-il ajouté, soulignant qu'"il n'y a aujourd'hui aucune preuve scientifique sur l'impact sanitaire".

 Des études sont en cours, a-t-il rappelé, se refusant à anticiper sur leurs conclusions. L'étude Ti Moun repose sur le suivi de 1.200 femmes enceintes et celui de 200 bébés jusqu'à l'âge de 18 mois. L'étude Karuprostate s'intéresse aux facteurs de risque du cancer de la prostate.

 De son côté, le Directeur général de la Santé, Didier Houssin, a estimé qu'"on est aux Antilles face à une contamination environnementale importante", mais que "la question a été identifiée depuis de nombreuses années". Elle "a mobilisé" les services de l'Etat, les ministères et les agences sanitaires "depuis plus d'une quinzaine d'années".

 Le surveillance de l'autoconsommation (jardins familiaux) et des sources va être renforcée, a-t-il ajouté, et un "comité scientifique" sera placé auprès du préfet.