Fidel Castro : Docteur H

Rien à voir avec l'annonce faite hier par son frère Raul de la convocation d'un prochain congrès du Parti communiste cubain en 2009 (le dernier remonte à 1997) dont Fidel est toujours le premier secrétaire.

Le père de la révolution a plutôt choisi de commenter une dépêche diffusée par l'agence de presse italienne ANSA le 22 avril selon laquelle « le cadavre d'une étudiante boursière bolivienne décédée à Cuba a été rapatrié et rendu à sa famille sans plusieurs de ses organes vitaux, sans yeux, sans langue, sans dents ni d'autres organes vitaux, dont le cerveau, sans la moindre explication. »

Apparemment ému par la nouvelle, Fidel n'hésite pas endosser un nouveau costume, celui du Dr [H]avane, afin de rétablir la vérité : « Il était facile de déduire ce qu'il s'était passé » écrit-il avant de passer au scanner les faits et de livrer son diagnostic : « décès par hypertension endocrânienne, maladie cérébrovasculaire hémorragique par malformation vasculaire méningée cérébelleuse congénitale. Il était inévitable dans ce cas d'extraire le bloc viscéral et de prendre les échantillons pertinents ».

« Il est dur d'écrire sur un tel sujet. Mais il est encore plus dur de lire des dépêches qui répandent à travers le monde l'idée d'un cadavre privé de ses organes. Cuba doit donc offrir des explications » précise enfin l'ancien chef d'Etat qui tire la morale politique de cette histoire : « Aussi bien en politique qu'en révolution, l'alternative à une stratégie erronée ou incorrecte est la défaite ». Pareil pour la médecine, rajouterait Dr [H], le vrai.
JB