« Nous demandons la reconnaissance de ce massacre, le jugement et la condamnation des coupables, la réhabilitation des victimes et la réparation des préjudices » a expliqué dans ce courrier le Komité Mè 67.
Selon les chiffres avancés par le Ministre de l'époque, 87 personnes avaient alors perdu la vie et des centaines avaient été blessées.
Mais pour le Komité Mè 67, composé du groupe Akiyo, de l'UGTG, du Mouvman Nonm et de Travayè é Péyizan, ces chiffres sont erronés. Ce sont en fait 200 personnes qui auraient succombé : « Des êtres assassinés de sang-froid et avec méthode » ont ajouté les membres du collectif.
Les événements de 67 découlent d'une grève menée par les ouvriers du bâtiment. La répression avait été terrible. Le Komité dénonce les manouvres de l'Etat pour cacher la vérité : « Comme par hasard, les archives des hôpitaux et des maries relatives à cette période ont mystérieusement disparues ».
Depuis 2005, le Komité multiplie les actions du souvenir. Des démarches auprès de l'Etat ont également été engagées. Le 25 août dernier, une lettre réclamant justice, a été adressée à Rama Yade, secrétaire d'Etat en charge des Affaires étrangères et des Droits de l'homme.