Ce rapport sur les prix du carburant appliqués aux Antilles-Guyane, a été demandé en décembre dernier, par Yves Jégo, le Secrétaire d'Etat à l'Outre-mer.
Selon ce document paru ce matin dans le Monde, « le dispositif actuel d'administration des prix par les Préfets prend l'eau de toute part ».
Il précise à ce sujet que « les services de l'Etat sont incapables de justifier la base des calculs sur lesquels repose la réévaluation des prix ».
Les pétroliers sont également montrés du doigt quant à « l'utilisation d'une partie de la marge de détails ».
Les auteurs de ce rapport aimeraient « vérifier qu'ils ne s'en mettent pas une partie dans la poche lorsqu'ils vendent directement du carburant aux clients pour leurs cuves privées », soit plus de 10% de le chiffre d'affaires.
Le coût du transport est également abordé. Celui-ci n'a pas été révisé depuis 1989, alors que « les coûts du fret ont baissé ». Le passage en dépôt est qualifié, quant à lui, de « fantaisiste ».
Dans sa conclusion, le rapport explique que « cette longue liste d'anomalies, de chiffres non justifiés, de formules peu calées sur la réalité des coûts conduit à penser que la crédibilité du dispositif actuel est atteinte ».
Victorin Lurel se félicite de l'élaboration de ce rapport. Selon le Président du Conseil régional, « le scandale des prix du carburant aux Antilles-Guyane est enfin étalé au grand jour ».
Il demande à Yves Jégo d'aller « au bout de ses intentions d'obtenir réparation du préjudice auprès des Tribunaux ».
Le rapport final devrait être remis au Secrétaire d'Etat à l'Outre-mer, Yves Jégo, d'ici la fin du mois de février.